Ce pays est si grand (16 fois la France!) il fallait faire un choix . Hormis, qu'irréductiblement nous voulions aller à Manaus. Après avoir longé par la côte des 3 états du sud ( Rio Grande do Sul, Santa Caterina, le Parana)
direction le Pantanal et l'Amazonie (Porto Velho - Manaus en bateau) et après retour vers le Pérou ( Porto Velho - Cusco) et la Bolivie avant de rejoindre l'Argentine. INchallah !
Nous arrivons à Pelotas, notre première étape au Brésil, après un passage à la frontière simplifié, parce que désormais, pour tous les véhicules plus besoin d'enregistrement. Simplement noter le numéro d'immatriculation sur les papiers à l'immigration. Premier contact dans cette ville avec le restaurant comer à kg ou Buffet à kg. On se sert, on pèse l'assiette, on ne paie donc que ce que l'on mange. Varié et bon en général. Toujours du riz et des haricots noirs, base de l'alimentation. Nous découvrons avec Christian des fruits et légumes que nous ne connaissions pas.
Le lendemain nous avons presque toujours la pluie jusqu'à Capao de Canoa, petite ville balnéaire après Porto Alegre. Ciel gris , bouché, brumeux; il pleut sans arrêt,
également jusqu'à Florianòpolis sur l'île de Santa Catarina, ville de la Parada da Diversidade ( festival gay) la plus importante du Brésil. Difficile de rouler, dangereux, impossible de voir quoique ce soit si ce n'est les grattes ciel de cette mégapole.Tendus et trempés nous arrivons à Armaçao, petit village de pécheurs, dans le sud de l'île, à la Pousada Pires.
Les proprios sont des gens adorables et essaient (pour moi en vain!) en parlant lentement, de nous faire comprendre le portuguais . Plus d'osmose chez Christian mais peut être plus de bonne volonté de sa part
A quelques mètres de la maison nous guettons la baleine avec les gens du cru . Même s'ils sont habitués au spectacle de ces monstres attendrissants, ils les attendent chaque année avec plaisir . Réminiscence d'une ancienne tradition de pêche des cétacés au 18 ème siècle!
Sur un petit sentier escarpé, au pied de la montagne tropicale qui tombe à pic dans la mer nous découvrons un Brésil...de carte postale: sexysurfeurs et surfeuses , paillotes et sable blanc , cabanes de rêves nichées dans la végétation luxuriante...et délire esthétique!
Toujours frisquet en quittant l'île, mais le ciel plus dégagé. Nous pouvons plus apprécier en longeant la côte, la ville avant gardiste qu'est FLORIPA (Florianopolis). Jusqu'à CURITIBA nous sommes passés parmi les états les plus riches du Brésil : Le Rio Grande Do Sul, Santa Caterina et le Parana se partagent à eux trois les avancées industrielles et agricoles du pays . Avant d'arriver dans la très originale auberge de jeunesse HI de Curitiba,
( nous devions rester plus longtemps dans le coin mais pour échapper aux pluies torrentielles prévues dans les jours à venir nous partirons plus tôt pour le PANTANAL) nous visitons le village allemand de BLUMENAU et traçons sur une route sublime . Pour rejoindre CASCAVEL l'autoroute n'est qu'un long camion...A perte de vue champs de canne à sucre pour la fabrication d'éthanol , nombreux silos .
Nous nous restaurons d'un immense pastel au fromage
Le lendemain direction Dourados 500 km . Nous passons le pont gigantesque de Cuaira sur le Rio Parana. On laisse le Paraguay à gauche. On passe du Parana au Mato Grosso Do Sul. Changement de paysage ...plus tropical . Elevage dans des prairies ombrées par des palmiers plumeau, ceux que je préfère. Rizières , champs de coton , soja. Depuis le Rio Grande Do Sul, sur les routes principales, à côté les postes de la police fédérale , des cimetières géants de carcasses de véhicules accidentés .De quoi faire réfléchir quand on voit leur état. La région que nous traversons est beaucoup plus pauvre: Nombreuses favelas avant les villes et villages.
Sur le chemin on découvre cette fois ci un resto Mineïros : Beaucoup de plats typiques accompagnés ou préparés avec de la viande de porc . Il y le Tutu mineiro (haricots, saucisses et oignons se présentant comme une purée ) ; le Feijao tropeiro ( des haricots coco avec de la farine de manioc , du choux et des oeufs ) . A Durados grève des banques ...qui va se poursuivre! On fait avec . Nous rejoignons BONITO dans le Pantanal , dans l'état du Mato grosso Do Sul, sur une très belle petite route, enfin sans camion! Il fait très chaud avec notre équipement ( 37°) mais nous attendons depuis longtemps cette végétation et cette tranquilité! " Le PANTANAL est l'une des plus vastes zones humides du monde. Il représente en superficie un tiers de la France, abrite une faune et une flore sauvages riches et variées, propices à l'écotourisme. Durant la saison sèche, une foule d'oiseaux tels l'ibis ou le jaribu d'Amérique, de singes, de loutres, de capibaras et de caïmans évoluent entre la jungle et les rivières..."
Dans Le H.I. de Bonito rencontre avec des français , des argentins , toujours jeunes et sportifs comme nous ! Nous ne choisirons pas comme eux le "snorkelling"alias la randonnée palmée dans les eaux très poissonneuses et cristallines des affluents du Rio Paraguay mais seulement une petite brasse au milieu de ces gros pescados au Balneário Municipal ! Suivi d'un peu de crocodile avec sauce coco, tomates , oignons et oseille (du pays !) Sucré/acide savoureux!
Le dimanche 30 nous rejoignons CAMPO GRANDE . Peu de traffic sur la route, très peu de villages. On s'arrête dans une CHURASCARIA . La Churascaria est cette grillade brésilienne typique servie depuis son épée (c’est ainsi que l’on appelle la longue broche autour de laquelle cuit la viande) . Les serveurs nous la présente plusieurs fois à volonté. Il y a aussi un buffet : des crudités avec de la farine de manioc ou servi avec de la sauce en salade et un choix incroyable de légumes cuits délicieux ...tout cela à volonté et à un prix très raisonnable : 10 euros. Et tu as mangé pour la journée .
Jaracondas, bougainvilliers, Pau Brazil aux fleurs jaunes en cette saison ( l'arbre national du Brésil) se mêlent à la végétation tropicale et aux palmiers plumeau que j'aime tant!
Plus prosaïques : petits problèmes avec notre destrier. Le joint sur le moyeu de la roue arrière fuit. L'amortisseur arrière nous fait toucher l'asphalte plus facilement depuis qu'on a pris trop vite un ralentisseur (comme les "topes" au Mexique, mais appellée ici "quebra molas"ou "lombadas"), hyper fréquents, avant , dans et après les agglomérations . En plus, un renfort pour soutenir les valises se fait la malle. Nous devons réparer tout ça!
Aprés 500 kms , 1 demie France , avec la pluie, nous arrivons enfin à RONDONAPOLIS . Epuisés et boueux du casque aux bottes! Et la moto on en parle pas! Sous des trombes d'eau les camions arrivent à toute berzing en face de nous et des camions il n'y a que ça sur cette route...des centaines, des milliers. Même sur la route impressionnante dites "des camions" en Jordanie, ils étaient moindre. Même combat le lendemain camions camions camions ..jusqu'à CUÏABA. Très peu de temps pour Christian pour apprécier le paysage!
Heureusement, les garages en général, ( en Afrique nous y avons même dormi) nous apportent toujours réconfort et amitié. A Cuïaba l'équipe BMW où nous faisons changer le joint est des plus chaleureuse! Kurt, Elinere , Kaina , Jorge et Nathan assurent ensemble réparation, reception , traduction et public relations avec beaucoup d'enthousiasme , d'humour et de gentillesse. Premier Mac Do au Bresil avec Elinere.
Et quand nous quittons l'équipe, après moult photos pour aller à CHAPADA DOS GUIMARAES nous savons déjà qu'un ami motard va nous retrouver sur la route pour rendre notre séjour le plus agréable possible!