Nous sommes très contents de revenir en Colombie, encore sous le charme de Cartagena, de Santa Marta...et de ses habitants: Partout où nous roulons, où nous nous arrêtons, où nous visitons, curiosité, enthousiasme, gentillesse de leur part. Quand on s'arrête au feu, en ville, ou dans les petits villages, ils regardent intéressés, ils interrogent, ils nous renseignent volontiers, ils prennent des photos...et ce pays est propre et soigné: des fleurs devant chaque maison même les plus modestes. Toute la journée les ordures ramassées dans des sacs sur le bord des routes et dans les villes...Un civisme au top ,un pays très très beau, une fierté d'être sud américain...
Sur la route de St. Cristobal (Venezuela) à Cucuta (Colombie) où nous allons passer la frontière la route s'est effondrée. ( commence la saison des pluies) Heureusement nous sommes partis tôt et les motos vont filer les premières bien avant le passage correctement refait. Alors nous attendons patiemment.
SALENTO toujours sur la route du café un extraordinaire village colonial à 2000 m d'altitude où la façade , les fenêtres, les génoises des maisons sont peintes avec des couleurs très vives. De vieux cavalleros en poncho et sombrero jouent au billard ou se tape le carton dans les cafés du coin. Des Jeeps Willys attendent le touriste sur la grand'place toujours la même: La Bolivar.
Mais nous préférons avec Christian faire un bout de la vallée de Cocora à pied pour voir entre autre les Palmiers de cire qui peuvent atteindre 60 m de haut. Nous restons 3 nuits à "Plantation House" auberge de backpakers dont le proprio anglais a une Finca de café que nous visitons. Andres nous apprend tout sur la courte vie du grain de café: Le café se cultive entre le tropique du cancer et le tropique du capricorne. Dans cette plantation ils cultivent le café Bourbon sans plante génétiquement modifiée et avec des engrais naturels. Ils privilégient la qualité. Ils font du café Arabica qui pousse seulement en altitude avec une maturation lente. Rapidement après la récolte les fèves sont dépulpées puis mises dans l'eau. Les grains mûrs restent au fond de l'eau.
Après ils sèchent(10 à 15 jours) soit sous un toit que l'on ouvre selon l'ensoleillement soit sous une serre. Les grains doivent être retournés plusieurs fois pour favoriser un séchage homogène. Andres fait la dernière étape devant nous : Il fait griller le café séché 15 minutes dans une casserole et une fois moulu il infiltre la mouture doucement avec l'eau une première fois , puis une seconde ...enfin un café à l'ancienne et forcément sublime ! Nous baladons un moment dans l'exploitation.Les caféiers sont ombragés par d'autres arbres plus majestueux , Bananiers , Palmiers... et d'immenses Bambous.
Nous continuons à traverser ce pays où les péages sont gratuits pour les motos et où un passage est prévu pour elles spécialement. Il faut dire que les motards pullulent en Colombie (il y a même des taxis motos) et personne n'empêcherait une moto de doubler une longue file de voiture! Et nous en profitons! Nous pouvons slalomer partout. A Cali nous sommes hébergés par Andres et Tania. Andres est un ami de Marcos , le papa de Cat , une amie de Lou. Nous logeons dans un joli studio , la flore tropicale à notre fenêtre en plein milieu de la ville! Pas mal ! Nous découvrirons un Cali by night avec eux que nous n'avions pas imaginé le jour et nous terminerons la soirée sous un magnifique ciel orageux ,au dessus de la ville, en dégustant des Empanadas, du jus de Lulo, et autres spécialités de la région. Cali est soit disant la ville où il y aurait les plus belles filles du monde. En rencontrant Tania nous n'en doutons plus! Merci à vous deux!
De toute manière nous repartons de cette charmante ville tatoués pour la vie ( qui nous reste...) nous ne pourrons donc jamais l'oublier et ses deux Caleńos non plus! Une abondance de fruits et de légumes équatoriaux dans le marché de cette petite cité du sud: POPAYAN .J'ai un faible pour le guanabana.. surtout pour la glace au guanabana.
Le dernier enfant de ma cousine germaine Sophie est Colombien. Une longue
lignée franco/colombienne débute dans la famille... Je m'en réjouis!
Laroche n'a pas oublié de me donner ma dose de"BURUGANDA" donc je continue à le suivre comme un toutou et je monte docilement sur la moto via l'EQUATEUR. Nous passons la frontière à Ipiales .Todo esta bien ! Sur les hauteurs une mosaïque de champs colorés .Sur des pentes très abruptes mais , blé, quinola, chocho...alternent avec les herbages.
Jusqu'à QUITO, où nous arrivons en fin d'après-midi juste avant les premières gouttes d'un orage assourdissant la route sera magnifique. Nous dormons dans un hôtel vieillot de l'antique cuidad. Un vrai bonheur.Tout nous émerveille dans cette ville, ancien fief des indiens Shyris qui, pour ne pas livrer leur cité à l'envahisseur espagnol, avait préféré la brûler Près de l'Ange de Quito sur la colline du PANECILLO à 3000 m nous découvrons un contour andin grandiose avec les volcans Pinchincha, Cotopaxi, Antizana et Cayambe. Tous autour de 5000 m. En 1999 le Pinchincha (le cuagua) a craché un nuage de cendres et d'eau bouillante qui monta jusqu'à 12000 m au dessus du cratère. Les sites d'ascension autour de la ville sont d'une incroyable accessibilité, les routes atteignent les 4800 m.Rues, ruelles, escaliers dégringolent des hauteurs et arrivent sur des places d'églises, plus belles les unes que les autres:
San Fancisco, San Domingo, San Agustin, San Marcos, San Blas... Au centre culturel Métropolitain nous regardons une exposition de photos de différents artistes qui est censée représenter les grands événements (heureux où dramatiques) de 2011 dans le monde entier. Une seule photo pour la France: DSK dans un coin du tribunal après son arrestation !!! No comment. Pour retaper le théâtre Bolivar Art Déco la ville fait appel à la générosité des citoyens. Mais beaucoup de très vieux quartiers comme la RONDA par exemple sont admirablement restaurés. Le patrimoine artistique de la ville est énorme.
Un soir nous mangeons dans un petit resto tenu par un Cajun de Louisiane, Mattieu. Nous nous régalons avec un mixte cajun/péruvien et le branchons avec Mävis notre amie d'Arnaudville, de son pays. Dans une autre rue pentue, nous allons déguster 2 jours de suite un chocolat / pan de leche avec d'autres habitués . Un trio de musiciens locaux chante à cappella ou aidé de leur cuatro des airs du coin. C'est typique et familier. Nos têtes de touristes les dérangent un peu...
.Notre halte/bivouac à Riobamba est agréable et nous console un peu d'avoir laissé Quito. Le soir nous pensons que Karine et Dave nos jeunes motards rencontrés au Guatemala et revus sur le Stahlratte devaient être à l'Equateur et après un échange de mails nous devons les rejoindre le lendemain sur le site Inca d'INGAPIRCA.
En quittant Riobamba nous apercevons enneigé, le CHIMBORAZO , qui culmine à 6268 m. C'est le sommet le plus élevé des Andes équatorienne. Il est aussi le plus haut du monde si l'on entend par là le sommet le plus éloigné du centre de la terre (cf la forme ellipsoïde de la terre).
Sur la route nous rencontrons un biker suisse français. Même moto, même équipement que nous. Nous échangeons. Il est arrivé à Buenos Aires il y a un mois et a déjà traversé la Patagonie , la Bolivie et le Pérou. Il y en a qui tracent plus vite que d'autres !!! Sur le site à 3200 m, nous retrouvons nos bikers hollandais en bonne forme. Ils rentrent chez eux bientôt via Quito. Nous visitons ensemble .Le remarquable du site entre autre sont les escaliers et les portes de forme trapézoïdale plus antisismique que la forme rectangulaire!
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Une bellissima nous attend ce soir...Ma cathédrale en marbre et briques roses exhibe ses 3 coupoles bleues, mon style baroque, mes fontaines , mes balcons et arcades de l'époque coloniale sont remarquables, je fabrique les Ortegas , les seuls vrais Panama, et avec mon climat printanier toute l'année pas besoin de chauffage et de climatiseur, je suis la meilleure ville au monde où passer sa retraite dixit International Living...Je me nomme CUENCA.
Les descendants espagnols et les riches métis qui forment la classe moyenne exploitent les populations indigènes repoussées dans les régions des hauts plateaux andiens ou à la périphérie des villes dans les favélas. Mais depuis plusieurs années des organisations indigènes s'investissent de plus en plus dans la politique, terrain où avant ils n'avaient jamais été écouté .Ceux des hauts plateaux sont aidés par des associations pour faire valoir leurs droits et développer leurs ressources agricoles. Sur la route de montagne avant la frontière nous retrouvons ces équatoriens indigènes qui font griller les "homados"et les découpent à la demande avec platanas, maïs bouilli et pommes de terre.Un délice!
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